En 1892, cinq ans avant que Bram Stoker ne publie son Dracula, Jules Verne avait déjà exploré les forêts brumeuses des Carpathes. Fidèle à son ambition d’œuvrer pour un théâtre littéraire destiné à la jeunesse, Émilie Capliez transpose à la scène et en musique ce roman génial et méconnu. L’adaptation joue avec enthousiasme la carte du mélange de genres entre gothique et science-fiction. Un dispositif scénographique ingénieux, renforcé par le surnaturel des effets vidéo, restitue la richesse des ambiances, des décors et des paysages. Une expérience théâtrale sensorielle à la frontière du polar, bercée par une bande originale jouée en direct et nimbée de mystère.

L’histoire:

Le Château des Carpathes appartient à une série romanesque culte : celle des cinquante-quatre « Voyages extraordinaires » de Jules Verne. Ce roman, plus méconnu du grand public, ancre son action dramatique cau pays de Dracula et nous plonge dans la vie mystérieuse d’un petit village replié sur lui-même, enclin aux superstitions et aux peurs, terrorisé par des phénomènes étranges et surnaturels qui semblent hanter un antique édifice situé sur les hauteurs du village : le château des Carpathes. Après avoir planté ce décor si fantastique, avec son auberge, ses villageois, ses montagnes et ses impénétrables forêts, Jules Verne fait apparaître un voyageur, Franz de Telek, qui semble avoir un lien très étroit avec le descendant des propriétaires du château, le baron de Gortz. La fascination de ces deux mélomanes pour une jeune cantatrice magnétique nommée « la Stilla » va lier leur destin.
Franz, décidé à percer le mystère qui semble planer sur l’édifice hanté, va se lancer dans une expédition périlleuse à travers la puissante forêt pour tenter de pénétrer dans le château. Il ne se doute pas alors qu’il va être confronté à une expérience sensorielle et émotionnelle inédite où la science rencontre la fiction.

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